Présidentielle Iran : les électeurs appelés pour un scrutin indécis

ADN

Tl;dr

  • Elections en Iran pour succéder à Ebrahim Raïssi.
  • Quatre candidats restent en lice, trois ont une véritable chance.
  • Peu de changements attendus malgré les résultats de l’élection.
  • Scénario d’un second tour probable entre Pezeshkian et Ghalibaf ou Jalili.

Une élection présidentielle posthume

Dans un contexte d’incertitude, les Iraniens sont convoqués aux urnes ce vendredi pour élire un successeur à Ebrahim Raïssi, tragiquement disparu dans un accident d’hélicoptère il y a cinq semaines.

Sur les quatre prétendants encore en course pour le poste suprême, seuls trois ont une chance réelle de l’emporter.

Les prétendants au poste

Parmi les candidats, Saïd Jalili, ultraconservateur , pourrait partager les voix avec le conservateur Mohammad Bagher Ghalibaf. Dans le même temps, le réformateur Massoud Pezeshkian pourrait tirer parti de cette situation, comme l’a fait Hassan Rohani en 2013.

Cependant, aucun changement majeur n’est à prévoir, car le pouvoir reste principalement aux mains de l’ayatollah Ali Khamenei.

Saïd Jalili, 58 ans, est un fervent opposant à toute forme de rapprochement avec les pays occidentaux. Diplomate de profession, il a été amputé d’un pied lors de la guerre Iran-Irak et a ensuite conduit les négociations autour du programme nucléaire iranien avec une position intransigeante face aux Occidentaux.

Les autres candidats et les enjeux

Mohammad Bagher Ghalibaf, 62 ans, préside le Parlement depuis 2020. Connu pour son pragmatisme, il est prêt à négocier un allégement des sanctions économiques qui frappent durement la population iranienne.

Massoud Pezeshkian, 69 ans, est le candidat le plus âgé et le seul à représenter le courant réformateur. Ayant servi en tant que ministre de la Santé, il est soutenu par Rohani et espère relancer l’accord sur le nucléaire de 2015.

Vers un probable second tour

Si aucun candidat n’atteint la majorité nécessaire, un second tour devrait avoir lieu le 5 juillet, opposant probablement Pezeshkian à Ghalibaf ou Jalili. Quels que soient les résultats de l’élection, le pouvoir restera principalement entre les mains de l’ayatollah Ali Khamenei.

Lire la source


A lire aussi