La prison du futur avec l’IA : Un épisode de “Au-delà du réel” qui deviendrait réalité

Hashem Al-Ghaili

Tl;dr

  • Les États-Unis détiennent le taux d’incarcération le plus élevé parmi les pays de l’OTAN.
  • Le biologiste Hashem Al-Ghaili propose un système de prison virtuelle “Cognify”.
  • Cognify fournirait des souvenirs artificiels aux prisonniers dans un environnement virtuel.
  • Cognify ne reste pour l’instant qu’une proposition hypothétique et soulève des questions d’éthique.

L’Amérique et la recrudescence du taux d’incarcération : une solution virtuelle ?

Le constat est sans équivoque : selon l’institut de politique pénitentiaire, les États-Unis se distinguent par un taux d’incarcération plus élevé par habitant que n’importe quel autre pays membre de l’OTAN. “C’est même supérieur à la somme des cinq pays suivants (le Royaume-Uni, le Portugal, le Canada, la France et la Belgique)“. Face à cette réalité alarmante, Hashem Al-Ghaili, un éminent biologiste moléculaire et communicateur scientifique yéménite, pense détenir une solution radicale.

L’innovation virtuelle comme alternative pénitentiaire

Loin d’impliquer la mise en place de dispositifs de réalité virtuelle sur la tête des détenus, comme le suggérerait une lecture superficielle, Al-Ghaili propose de créer un système carcéral neurologique qu’il a baptisé “Cognify”. Cette idée révolutionnaire, présentée à travers une vidéo publiée sur ses comptes Instagram et YouTube, pourrait s’avérer aussi efficace qu’effrayante.

La philosophie de Cognify est la suivante : plutôt que de maintenir les individus enfermés durant de longues périodes, ils seraient soumis à des mémoires artificielles dans un environnement virtuel. Le système générera un contenu personnalisé, converti en informations visuelles et transmis au cerveau du détenu, touchant ainsi les parties de leur ADN et ARN liées à la formation des souvenirs pour établir un modèle de mémoire à long terme.

Questions éthiques et mise en pratique

Bien qu’actuellement cette technologie ne soit pas encore accessible, des expériences réalisées sur des animaux tendent à prouver que ce processus pourrait éventuellement s’appliquer aux humains. Une étude parue en mars dans la revue scientifique Nature qui a utilisé des souris comme sujets de test, a découvert que les souvenirs pourraient se former à partir de brins d’ADN brisés et réparés.

Toutefois, l’application d’un système tel que Cognify nécessitera de surmonter d’importantes contraintes éthiques. Al-Ghaili estime qu’une telle réalité pourrait voir le jour dans une décennie, sous réserve de surmonter les restrictions éthiques actuellement en place.

Une réalité qui donne à réfléchir

L’idée d’un tel système ne manquera pas de susciter des frissons. Les amateurs des anthologies d’horreur se rappelleront certainement un épisode de la série « The Outer Limits » dans lequel le personnage principal invente une prison virtuelle similaire. Il expérimente alors lui-même le fait de croire avoir commis un meurtre et avoir purgé une peine de prison à vie. Au réveil, le personnage commence à dénoncer le système qu’il avait auparavant défendu.

Cette vision de la réalité carcérale futuriste donne à réfléchir sur notre manière d’envisager la justice pénale et sur les implications éthiques liées à l’évolution technologique.

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