Inflation : Un Français sur trois délaisse les produits d’hygiène, selon une étude

ADN

Tl;dr

  • Une personne sur cinq doit choisir entre nourriture et produits d’hygiène.
  • 50% des Français réduisent leur usage de produits d’hygiène par nécessité.
  • Précarité hygiénique croissante impactant surtout les jeunes.
  • La précarité menstruelle touche 20% des femmes âgées de 18 à 24 ans.

La précarité hygiénique en France

Dans le contexte économique actuel, le dur dilemme auquel sont confrontés de nombreux Français lors de leurs achats est révélateur d’une inquiétante réalité, et il n’est pas nouveau.

En effet, l’achat de produits d’hygiène représente désormais un poids financier qui pousse un Français sur cinq à choisir entre se nourrir correctement et maintenir un niveau adéquat d’hygiène.

L’alarmante augmentation de la précarité hygiénique

Selon une étude menée par l’Ifop pour l’association Dons Solidaires, “50% des Français” ont réduit leur consommation de produits hygiéniques en 2024, soit une hausse de près de 16 points par rapport à l’année précédente. Une situation qui n’est pas sans conséquences :

  • 6 millions de personnes renoncent à l’achat de déodorant;
  • 4 millions de personnes se privent de shampoing;
  • Plus de 3 millions de personnes ne peuvent s’acheter de dentifrice par manque de moyens.

Et 40 % des femmes interrogées disent réduire leurs dépenses en maquillage.

Impact sur les jeunes et augmentation de la précarité menstruelle

Les jeunes sont particulièrement touchés par cette situation. En effet, 41% d’entre eux, dans la tranche des 18-24 ans, doivent choisir entre nourriture et produits d’hygiène.

En outre, la précarité menstruelle connaît aussi une croissance alarmante. “20 % des femmes” âgées de 18 à 24 ans se retrouvent en situation de précarité menstruelle, faute de moyens pour acheter suffisamment de protections hygiéniques.

Un malaise grandissant

Cette précarité hygiénique entraîne un malaise croissant parmi ces millions de Français touchés. “10% des Français se sentent mal en raison de leur hygiène personnelle”, a révélé l’association Dons Solidaires.

En outre, 23 % évitent les sorties et 18 % confient éviter volontairement certaines connaissances, accentuant ainsi l’isolement social associé à cette précarité.

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