Explosion de l’exploitation d’images de mineurs sur internet : une pandémie mondiale, selon une étude

ADN

Tl;dr

  • Un enfant sur huit confronté à l’exposition non consentie à des contenus sexuels.
  • Ces faits incluent des interactions sexuelles non désirées sur Internet.
  • Un cas reporté par seconde dans le monde selon l’étude de Childlight.
  • La législation actuelle peine à répondre à la situation.

Une pandémie mondiale méconnue

Un jeune sur huit dans le monde, soit quelque 302 millions d’individus, a été confronté d’une manière non consentie à des images à caractère sexuel l’année dernière. C’est ce que révèle une récente étude de l’institut Childlight, rattaché à l’université d’Édimbourg.

Interface virtuelle : Un gigantesque champ de bataille

A travers ce travail de recherche, les auteurs se sont intéressés à diverses infractions commises sur le web. En plus de l’exposition à des contenus inappropriés, 12,5 % des enfants à travers le globe ont subi “des interactions à caractère sexuel non désirées”.

Parmi celles-ci, l’étude énumère l’envoi de messages à teneur sexuelle non désirés, des demandes explicites de rapports sexuels, ou encore le domaine effrayant des deepfakes générés par l’intelligence artificielle.

Sans oublier le fléau de la “sextorsion”, terme qui désigne la situation où des adolescents sont victimes de chantage suite à la diffusion non autorisée de photos intimes sur la toile. Cette forme de crime a subi une “forte augmentation” récente, alertait en avril dernier l’Agence britannique de lutte contre la criminalité (NCA).

Une menace exponentielle nécessitant une réponse mondiale

Se basant sur les résultats de l’étude, Childlight appelle à la mobilisation générale pour lutter contre cette “pandémie mondiale qui est restée cachée trop longtemps”, selon les termes de Paul Stanfield, le président de Childlight. En effet, étant donné l’ampleur du phénomène qui touche chaque pays et qui croît de manière exponentielle, une réponse mondiale est devenue urgente.

Pour Stephen Kavanagh, haut responsable à Interpol, la situation est telle que le cadre législatif actuel semble ne pas être en mesure de l’endiguer. Il souligne ainsi l’importance cruciale de réviser les lois afin de protéger efficacement cette jeune génération dans un monde numérique en constante évolution.

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