Premières mesures du ministère de la Santé contre le sexisme et les violences sexuelles à l’hôpital

ADN

Tl;dr

  • Le mouvement #MeTooHopital gagne en ampleur, forçant le gouvernement à agir.
  • Des mesures visant à lutter contre le sexisme dans le domaine médical ont été annoncées.
  • Ces mesures incluent la formation du personnel, le soutien aux victimes, et la transparence dans les enquêtes.
  • Le gouvernement prévoit d’autres initiatives pour la fin de l’été.

Dans le sillage du mouvement #MeTooHopital, qui a pris de l’ampleur suite aux accusations portées par l’infectiologue Karine Lacombe contre le médecin urgentiste Patrick Pelloux, le gouvernement français a récemment annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans le domaine médical.

Une formation renforcée pour les professionnels de santé

Un des piliers de ces nouvelles mesures consiste en l’amélioration de la formation du personnel de santé face à ce problème. Au cours des trois prochaines années, tous les professionnels exerçant dans les établissements publics devront suivre une formation spécifique pour lutter efficacement contre ces violences.

Particulièrement concernés, les maîtres de stage et responsables encadrant les internes, souvent plus exposé aux violences en raison de la relation hiérarchique.

Soutien renforcé aux victimes et fin du silence

Parallèlement, le gouvernement entend renforcer l’accompagnement des victimes. Une ligne téléphonique d’écoute proposera du suivi psychologique, médical et professionnel, gérée par une association.

De plus, le ministère a entendu les demandes d’associations pour supprimer les fresques pornographiques des salles de garde.

Des enquêtes plus rigoureuses et transparentes

Dans le but de faciliter les signalements, une réforme des investigations est prévue. Les enquêtes ne seront plus menées en interne mais par une cellule nationale d’experts extérieurs.

Une politique de transparence sera instaurée avec une publication annuelle par les établissements médicaux du nombre de signalements, d’enquêtes et de sanctions prises. De plus, un baromètre des violences sexistes et sexuelles sera mis en place au niveau national pour mesurer l’évolution et l’effet des initiatives établies.

Dans une interview au “Le Parisien”, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a souligné que les procédures disciplinaires devront être suivies, sauf exceptions, et a rappelé l’importance de la présomption d’innocence.

Un plan national en préparation

Ces mesures font partie d’un plan national de prévention et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. D’autres mesures sont attendues pour la fin de l’été afin de mettre un terme à ces pratiques intolérables et transformer durablement les pratiques dans le secteur médical.

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