L’Opep+ maintient les coupes pour stimuler les prix du pétrole

ADN

Tl;dr

  • L’OPEP+ prolonge ses réductions de production jusqu’à fin 2025.
  • Le groupe va augmenter l’objectif de production des Émirats arabes.
  • Le défi est de rouvrir les vannes sans inonder le marché.
  • L’AIE est moins optimiste sur la demande future que l’OPEP.

Extension des réductions de production par l’OPEP+

Face à un climat d’incertitude économique et géopolitique, les pays membres de l’OPEP+ ont décidé de prolonger leurs réductions actuelles de production de pétrole jusqu’à la fin de l’année 2025, selon un communiqué de l’alliance.

Huit de ces pays, dont l’Arabie Saoudite et la Russie, vont continuer volontairement à réduire davantage leur production jusqu’en septembre 2024 avant de commencer à augmenter progressivement leur production.

Enjeux de production

L’OPEP+ maintient ainsi en suspens près de six millions de barils par jour dans le sol. Cette stratégie de limitation de l’offre “vise à jouer sur la rareté pour stimuler les prix”, surtout en temps de chute des cours.

Cependant, l’alliance a également approuvé une augmentation de 300.000 barils par jour de l’objectif de production des Émirats arabes unis à partir de janvier jusqu’à septembre 2025.

Tensions et défis à l’horizon

Ces décisions, bien qu’elles aient été saluées comme “une bonne surprise” par l’analyste chez UBS Giovanni Staunovo, pourraient causer des frictions entre les membres de l’alliance. Comme l’a souligné Mukesh Sahdev de Rystad Energy, l’exactitude des niveaux de production est une source d’inquiétude, car l’OPEP+ fait face à un “défi considérable” : le nombre réel de barils mis sur le marché peut être supérieur à ce qui est rapporté. Si cette situation persiste, la stratégie du cartel pourrait être compromis.

Perspectives de marché

Le challenge est maintenant pour OPEP+ de rouvrir les vannes sans inonder le marché et faire chuter les prix. Par ailleurs, l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a récemment revu à la baisse ses prévisions de demande pour 2024, se montrant moins optimiste que l’OPEP.

Cette situation, associée à une concurrence accrue du pétrole américain et aux tensions au Moyen-Orient, constitue un contexte particulièrement “difficile” pour la stabilisation de l’économie mondiale, selon Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

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