Norvège : le plus vaste gisement d’Europe de terres rares découvert par un groupe minier

ADN

Tl;dr

  • Un groupe minier norvégien a découvert le plus grand gisement de terres rares en Europe.
  • Le gisement Fensfeltet contiendrait 8,8 millions de tonnes de terres rares.
  • L’extraction minière pourrait commencer en 2030 avec un investissement initial important.
  • Actuellement, 98% des terres rares utilisées dans l’UE proviennent de Chine.

La Norvège, surpasse la Suède en richesse minière

La scène géologique européenne est en pleine ébullition. À l’aube de ce jeudi 6 juin, un groupe minier norvégien, Rare Earths Norway, a fait une annonce retentissante. D’après des expertises récentes, le pays des fjords abriterait le plus grand gisement de terres rares en Europe dans la région du sud-est, à Fensfeltet.

Fensfeltet, nouvelle promesse de ressources

Rare Earths Norway déclare que le gisement de Fensfeltet renferme approximativement 8,8 millions de tonnes de métaux précieux. Ces derniers sont d’une importance cruciale pour l’avenir énergétique vert.

À titre de comparaison, le précédent record européen détenu par la Suède à Kiruna estimait une réserve entre 1 et 2 millions de tonnes de terres rares. Ce chiffre paraît minime face à cette nouvelle découverte qui promet plus d’autonomie à l’Europe face à la Chine.

Un projet en faveur du climat

Selon les estimations corroborées par la société de conseil canadienne WSP, ce gisement dissimulerait aussi “1,5 million de tonnes d’aimants permanents”. Ces aimants, utilisés notamment dans la technologie des voitures électriques et des éoliennes, contribueront significativement à la transition énergétique. Rare Earths Norway envisage de débuter l’exploitation vers 2030 avec une première phase d’investissement de 10 milliards de couronnes (867 millions d’euros).

La société norvégienne a pour ambition “de contribuer à une chaîne de valeur totale et compacte, de la mine à l’aimant, avec un impact climatique et environnemental énormément réduit”, a affirmé son directeur général, Alf Reistad.

Une Europe moins dépendante de la Chine

Certes, la Norvège n’est pas membre de l’Union européenne, mais cela ne la prive pas de fructueuses collaborations. En effet, l’UE cherche constamment à renforcer son autonomie énergétique, particulièrement vis-à-vis à la Chine.

Aujourd’hui, l’UE importe 98 % des terres rares du géant asiatique, un quasi-monopole qui pourrait connaître à terme un changement majeur grâce à cette nouvelle découverte.

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