Tl;dr
Le constat alarmant de l’ONU
L’Organisation des Nations Unies (ONU) a signalé de manière inquiétante un record impressionnant de 120 millions de personnes déplacées de force dans le monde à fin avril. Cette sombre réalité est largement alimentée par les conflits à Gaza, au Soudan et en Birmanie, a rappelé le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) dans son rapport annuel.
Facteurs aggravants
“[…] La guerre reste le grand moteur de déplacements massifs“, selon Filippo Grandi, chef du HCR, ajoutant que les crises contemporaines et le changement climatique ne font qu’aggraver un phénomène déjà “déplorable”. L’année dernière, l’organisation a enregistré 43 situations d’urgence dans 29 pays, une augmentation significative par rapport aux années précédentes.
L’ampleur du défi
Il est important de noter que le HCR a démenti l’affirmation, répandue mais erronée, que tous les réfugiés se dirigent vers des pays riches. “La grande majorité des réfugiés sont accueillis dans des pays voisins du leur“, a-t-il déclaré. Un dur constat confirmé par le rapport qui souligne que 75% des migrants résident dans des pays à faible ou moyen revenu, contribuant moins de 20% au revenu mondial.
Les zones de conflits
La guerre civile au Soudan a provoqué le déplacement de plus de neuf millions de personnes. Au Congo et en Birmanie, des populations ont aussi été déplacées du fait des violences. En Ukraine, environ 750 000 personnes ont été nouvellement déplacées l’année dernière. Et la Syrie, qui vit actuellement la plus grande crise de déplacement avec 13,8 millions de personnes en exil.
La situation est d’autant plus tragique à Gaza où, selon l’ONU, 75% de la population locale a été déplacée suite à la guerre lancée par Israël en représailles à une attaque du Hamas. Ces personnes, rappelons-le, font partie du rude et tragique record de 120 millions de terriens déracinés et exposés à d’importants défis humanitaires, contre 40 millions en 2015.
