Explosion de la mortalité infantile au Texas suite à l’interdiction quasi-totale de l’IVG

ADN

Tl;dr

  • La mortalité infantile augmente suite à l’adoption d’une loi anti-avortement au Texas.
  • 22,9% d’augmentation des décès dus aux malformations congénitales ont été constatés.
  • Aucune exception à l’interdiction d’avortement pour les malformations ou les grossesses non désirées.
  • Les résultats suggèrent des conséquences involontaires des politiques restrictives d’avortement.

Impact de la loi sur l’avortement au Texas

Depuis l’adoption d’une loi anti-avortement en 2021 au Texas, une augmentation inquiétante de la mortalité infantile a été observée, selon une étude révélée ce lundi.

Des chiffres qui font froid dans le dos

Les résultats, publiés dans JAMA Pediatrics, indiquent également une hausse notable des anomalies congénitales dans cet État précis comparé au reste du pays. Bien qu’il n’y ait pas de lien direct de causalité évident, les données basées sur 94 720 décès de nourrissons entre 2018 et 2022 suggèrent un “impact négatif sur la santé des nourrissons” suite à l’adoption de la loi. En 2022, 2243 nourrissons de moins d’un an sont morts – une augmentation de 12,9% par rapport à l’année précédente.

Les experts lient ces chiffres à la restriction quasi-totale de l’IVG introduite en 2021. En particulier, ils mettent en lumière l’absence d’exceptions à l’interdiction de l’avortement en cas de malformations congénitales.

Urgence médicale ?

En pratique, seule une urgence médicale peut légitimer un avortement précoce dans l’État du Texas, les grossesses résultant de viols ou d’incestes, ainsi que les malformations congénitales, ne constituant pas des causes valides selon la loi. Cette restriction a conduit à une augmentation de 22,9% des décès de nourrissons dus aux malformations.

Les chercheurs martèlent que la situation est “grave” et appellent à une “prise de conscience générale des Américains”. Ils soulignent également le besoin d’analyses plus approfondies pour éclairer les mécanismes qui sous-tendent ces conclussions dramatiques.

Conséquences involontaires

L’étude expose que les restrictions d’accès à l’IVG peuvent entraîner des “conséquences involontaires en termes de traumatisme pour les familles et de coûts médicaux liés à l’augmentation de la mortalité infantile”.

Ces conclusions alarmantes seront sans doute un point de débat lors de la prochaine présidentielle américaine, deux ans après la révocation de l’arrêt Roe v. Wade.

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