La France défend toujours l’idée d’un impôt mondial minimum pour les milliardaires

ADN

Tl;dr

  • La France souhaite accélérer la taxation des milliardaires.
  • Une taxation minimale a déjà été mise en place pour les multinationales.
  • Le patrimoine des milliardaires a augmenté pendant la pandémie.
  • Le problème de l’évasion fiscale des riches sera discuté au G20.

Un appel à une justice fiscale plus équilibrée

L’idée que les plus riches contribuent davantage l’impôt n’est en soi pas d’une nouveauté frappante. Cependant, selon Bruno Le Maire, ministre de l’Économie français, il est grand temps d’“accélérer” le processus. Lors d’un G20 financière au Brésil, il a remis en avant le sujet de la mise en place d’une taxation minimale des milliardaires.

Une taxation minimale sur les multinationales

Rappelons qu’à la fin 2021, près de 140 États sont parvenus à un accord sur une telle taxation des multinationales, sous l’égide de l’OCDE. Ce processus, consistant en deux piliers, vise une meilleure répartition de la fiscalité des géants du numérique et une imposition minimale à 15% sur les sociétés.

Les plus riches doivent contribuer

Le débat autour de la fiscalité a également été relancé par l’envolée du patrimoine des milliardaires lors de la pandémie et de l’explosion des cours de la bourse du secteur technologique. Selon l’ONG Oxfam, les 1% les plus riches ont vu les taux d’imposition applicables à leurs revenus chuter d’environ un tiers au cours des dernières décennies.

Selon Le Maire, la France “veut éviter cette optimisation fiscale” des individus les plus fortunées, soutenant qu’une telle taxation devrait être mise en oeuvre au niveau international.

Prochaines étapes

Enfin, Gabriel Zucman, un économiste français spécialisé dans les inégalités et les paradis fiscaux, sera invité à exposer ses recommandations pour une fiscalité minimale du patrimoine des milliardaires lors de la prochaine réunion des ministres des Finances du G20, qui se tiendra à Sao Paulo.

Dans cette perspective, chaque avancée sera suivie avec intérêt par ceux qui appellent à une plus grande égalité fiscale à l’échelle mondiale.

Lire la source


A lire aussi